C'est sûr qu'ils assurent les Vieux Bols Arvernes, chaque année la date est notée au feutre rouge sur l'écran de tous les smartphones, il est hors de question de rater ça.
Cette année c'est le Cézallier qui sera notre terrain de jeu avec Ardes-sur-Couze comme ville étape, le thème est : "cols et cascades entre Cézallier et Artense"
Des cascades ? L'idée est tombée à point en ce week-end de canicule (qui m'emballe), nous aurons peut-être un peu de fraîcheur.
Le Tour d'Auvergne ce sont cent trente vieilles motos, dont un bon tiers d'avant-guerre, c'est une organisation sans faille avec un road-book détaillé plus une carte, plus un fléchage au sol, plus des motos modernes qui signalent les carrefours importants, il faut vraiment être distrait pour se perdre. Il faut dire que Elisabeth est extrêmement prévoyante.
Le samedi au petit matin je vagabonde dans le "parc des coureurs" à l'affût de quelques "trucs" intéressants. J'aime bien taquiner certains participants en disant que je tiens à photographier leur belle moto avant qu'elle soit lamentablement sanglée sur une remorque d'assistance.
Une première boucle de 97 km nous fera découvrir le col de la Vazèze, la cascade des Veyrines, Allanches, les gorges de la Sianne, et la Vallée de l'Allagnon.
Après un peu de grimpette, le Cézallier s'offre à nos yeux, j'ai comme l'impression que ce week-end s'annonce riche en beautés.
Petite déviation du genre tout-terrain pour ne pas se faire dévorer par la pelleteuse.
Le paradis existe, je l'ai trouvé sur ce plateau fleuri.
Pause gourmande à la cascade des Veyrines tout près d'Allanches. Ce n'est pas la canicule qui freinerait l'ardeur des cannibales devant une table bien garnie.
La cascade des Veyrines coule à flots juste à côté.
Allez, admirons les mécaniques.
Pétronille a hâte de reprendre la route.
Et comme nous n'avions pas arrêté de monter il a fallu redescendre, et c'est très bien car les gorges de la Sianne sont un vrai régal.
Le long du trajet on rencontre de belles maisons bien fleuries.
La vallée de l'Allagnon me remémore ma montée à Clermont-Ferrand il y a fort longtemps avec ma première moto, une Honda SS125A acquise trois jours plus tôt. J'y étais repassé quarante années plus tard avec la FN lors de notre retour dans le midi quand l'heure de la retraite venait de sonner, Pétronille m'accompagnait en scooter.
Après avoir franchi l'Allagnon à Lanau, nous ne sommes plus très loin de Ardes où les motos chercheront l'ombre pendant le repas des pilotes.
Pas de roue de secours, on profite de la pause pour réparer.
Samedi après-midi c'est une boucle de 93 kilomètres qui nous conduira à Compains, aux gorges du Courgoul, et à Villeneuve Lembron.
On a mis la "clim" à fond, on peut affronter la fournaise.
Ardes est écrasée par la chaleur.
Nous remontons sur les hauteurs, les paysages sont toujours aussi magnifiques.
On emballe les meules façon "Pink-Pride", encore un coup des canicules (comprend qui veut).
Pause à Compains où nous engloutirons des litres d'eau sous le clocher couvert de bardeaux en bois. (Aviez-vous déjà vu une Sertum, italienne à la suspension venue d'ailleurs ?)
C'est parti vers Villeneuve-Lembron. Tiens, un hameau sympa je ne sais plus très bien où c'était.
En fait, la canicule, je m'en fout comme de mes premières chaussettes, il faut beau, la route est super, ma moto ronronne de plaisir, c'est le bonheur.
Villeneuve-Lembron est un village très chouette, beau château, belle église....
... au hasard des ruelles on trouve de vieilles motos abandonnées contre de vieux murs défraîchis.
Chaque arrêt me donne l'occasion de "shooter" quelques participantes.
Retour vers Ardes.
On arrive à Ardes par une belle descente qui domine la ville.
Après une bonne nuit je balade mon appareil au hasard des motos.
Dimanche matin soixante-deux kilomètres nous mèneront à Champs-sur-Tarentaine avec une pause à Egliseneuve-sur-Tarentaine.
Départ par la vallée de la Rentières.
Nous remontons à nouveau au paradis et c'est encore l'extase.
Tous les burons ne sont pas construits en pierre volcanique, mais ils ont tous beaucoup de charme.
Pause à Egliseneuve d'Entraigues où, après une rondelle de saucisson nous nous rafraîchirons auprès du plan d'eau et des cascades.
Mais mon APN me démange, les motos sont trop belles.
Nous sommes lestés, nous pouvons repartir.
Quelque part, je ne sais plus où, mais il y avait une ambiance qui m'a plu.
Nous approchons du barrage de Lastioulles.
Arrêt repas à Champs-sur-Tarentaine.
Comme à son habitude Pétronille ne veut pas rater le départ, elle est déjà prête.
On repart vers la cascade du Saillant au Fayet.
Un risque d'orage a été annoncé pour la fin de l'après-midi, je surveille le ciel.
Nombreux hameaux sympas au bord de la route.
Cascade du Saillant.
Les organisateurs ont même prévu une moto de rechange en cas de panne.
Et comme on en redemande, on revient à Ardes par une route toujours aussi belle.
Les motos venaient à peine d'être sanglées sur leur remorque qu'un orage de grêle a conclu la fête, les Vieux Bols Arvernes avaient même prévu les glaçons tombant du ciel pour le pot de départ, je vous l'avais dit : Elisabeth elle pense vraiment à tout.
Ces motos sont animées par un moteur et certains sont de vraies œuvres d'art, jugez vous-même.
Que dire de plus? J'espère avoir été à la hauteur pour vous faire partager le bonheur que nous avons ressenti tout au long de ce week-end tandis que les organisateurs dévoués n'ont pas toujours été à la fête : des pannes, quelques chutes, la chaleur éprouvante et tant d'autres tracas.... Merci Elisabeth.